Expression N° 72

Spécial anniversaire : 20 ans déjà !

Sommaire du n°71
page 2 : la chronique de Franck COPPIN
page 3 : édito et le certain sourire de Pierre CRABIÊ
pages 4 et 5 : vos créations autour du collage de Patrick WABLE, Concert déconcertant
page 6 : la chronique de PATRYS
page 7 : la chronique de Cristiane OURLAIS et, nouveau : le jeu d’écriture
page 8 : le coin des toits artistes et lecoup de cœur pictural : Grues devant le lever du soleil

pages 9, 10, 11, 12 : Expressions – les Adex, 20 ans déjà, supplément anniversaire

page 13 : vos illustrations : nos ombres
pages 14 et 15 : gestes-barrières revisités et autres poèmes du confinement
page 16 : envois et en vers
page 17 : vos définitions poétiques pour « la coquille », une idée de lecture et une expo
page 18 : règlement complet du concours de poésie sur le thème de la Frontière, et nos dernières publications
page 19 : dernières infos, Radio-Valois-Multien, Expressions mode d’emploi
page 20 : notre invitée, Lilas CURRAN, artiste plasticienne « hors norme».

Bonjour à toutes les lectrices et lecteurs du « Certain sourire »

Je vous écris juste après la fin du confinement, je vous écris une lettre d’au revoir, une sorte de conclusion à 20 ans de chroniques poétiques.
71 chroniques (sur 72, l’une fut rédigée par Franck Coppin mon nouveau voisin de journal qui me remplaça pour l’occasion au « pied levé « )
71 chroniques pour exposer une vision de la poésie qui me ressemblait, forcément. Une poésie choisie parce qu’à contre-courant de la pensée dominante, une poésie qui accompagnait des chroniques plus ironiques que souriantes, et même mordantes parfois.
20 ans à fustiger dans mon cadre de la page 2 ou 3 la bêtise du monde (et il y a du boulot !!!), des clameurs imbéciles pour de futiles jeux qui n’ont plus rien d’Olympiques jusqu’aux fanatiques petits soldats explosifs qui voulaient nous imposer leur catéchisme castrateur, en passant par la faillite des maîtres du monde, de plus en plus ignares, incultes, vulgaires, méprisants et homophobes (et mal peignés !).
20 ans à vilipender les soi-disant puissants qui se croient tout permis, menteurs les yeux dans les yeux ou à poil sous leur peignoir, sans oublier l’agité perpétuel, le nain de jardin surélevé qui semblait tout droit sorti d’une fable (Le coche et la mouche, je vous laisse deviner son personnage !).
20 ans à stigmatiser le cancer publicitaire qui nous abrutit, la vacuité du vacarme médiatique permanent et l’envahissement de nos vies par les nouvelles technologies, des écrans partout, pour capter ce qui nous reste de conscience, et tant d’autres colères…

Mais 20 ans surtout à me promener dans cette poésie, dont je me demandais dans une des toutes premières chroniques à quoi elle pouvait bien servir ? A rien sans doute mais sans elle que serions- nous ? Comment oublier cette beauté qui ne s’explique pas, comment se passer de cette petite voix qu’on ne fera jamais taire, de cet artisanat de l’intime qui échappe toujours au contrôle marchand. Oui comment s’en passer ?
20 ans à vous parler, de mon chat qui n’aime pas le vin, d’Omar Khayyâm qui le vénérait, de poètes du monde entier avec qui je partageais un joli moment d’intimité, un livre à la main, un verre dans l’autre…

20 ansà chercher un angle d’attaque, un sujet percutant, une idée originale, et au fil du temps de plus en plus de difficultés à me renouveler. Voilà pourquoi vous trouverez dans ce numéro ma dernière chronique.

Il y en a deux que j’aurais par contre aimé ne pas avoir à écrire, les hommages à Carole et Jean Pierre, les deux co-fondateurs des ADEX qui auraient tant aimés j’en suis sûr partager cet anniversaire avec vous et avec nous, pour cette fête qui n’a pas eu lieu et que nous allons reporter à plus tard quand l’histoire du monde reprendra un cours un peu plus normal.

Je vais vous dire au revoir, espérant qu’au long de ces 20 ans je vous ai fait sourire, un peu beaucoup, pas du tout et j’espère pas trop ennuyé.

À bientôt de vous retrouver dans EXpressions pour d’autres expressions justement.

Amitiés poétiques

Pierre Crabié

Et pour finir, un conseil d’un poète qui m’a souvent inspiré :

« il faut vous enivrer sans trêve. Mais de quoi ? De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. Mais enivrez-vous »
Baudelaire

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