Pas de frontières pour la poésie !
C’est du Canada, du Congo, du Maroc, d’Espagne, du Cameroun, de Suisse, de Finlande, de Roumanie, de Belgique et de plusieurs régions de France, dont la Martinique, que nous sont parvenus quelques quatre-vingt-dix poèmes.
Comme d’habitude, les discussions ont été animées et c’est avec fougue que chacun(e) a défendu ses préférences, jusqu’à l’unanimité.
Merci à tous les participants.
Nous vous invitons à découvrir les primés et la liste des auteurs retenus pour notre prochain recueil… si votre nom n’y figure pas, persévérez !
Rendez-vous l’an prochain avec un nouveau thème : les racines… Affûtez votre inspiration.
Bon courage et bravo à tous.
Le jury
Textes longs
Mickael ANDRAUD
Helsinki—Finlande2ème prix
Régine PHILIPPE
Frouzins - Haute Garonne3ème prix
Claire CURSOUX
Toulouse - Haute GaronneMention spéciale
Sylvie PALIGOT-GRIMAL
Coye la Forêt—Oise
Moi, au fond. Au fond, moi.
La vase, ce sarcophage.
Je suis prisonnier de la vase et je ne peux,
Voir plus loin que cette limite,
Imaginer l’après de cette ligne,
Cet autre Monde :
La surface.
Cette ligne, cette limite danse et tremblote,
Sous mes paupières engluées.
Elle s’amuse à distordre ma vision.
Une lumière travestie, une image qui ondule,
Une esquisse à travers une bulle, une froide définition,
De cet autre Monde :
La surface.
Moi, au fond. Au fond, moi.
Une multitude
ballotée par les flots, son courage tendu vers l’horizon,
nœud de cris dans la gorge, paupières rouillées
ouvertes sur la mort rouge comme un orage.
Une multitude,
pleurs verrouillés au creux du ventre,
le regard suspendu aux ailes d’un oiseau blanc
qui emplit de sa plainte le ciel trop vaste
Une multitude
aux lèvres de sel où l’espoir s’assèche,
mais qui affronte le danger sans savoir nager
et résiste aux bras des vagues tortionnaires.
Une multitude
aux yeux de varech posés sur des frontières liquides,
le vent emporte sa révolte au-delà des confins
tandis que somnole, à fond de barque, sa folle témérité.
celle qui me sépare
de toi
en cette nuit dans la rue bruyamment
la frontière
c’est le mot que tu utilises
pour me dire que tu pars
mot couteau
couteau plaie
la frontière
c’est le mot qui déchire
ton corps du mien
ton sexe du mien
tes espaces des miens
la frontière
celle qui pourtant
quand s’embrassent nos lumières
disparaît
Il suffirait d’un pas à chaque fois
Pour la franchir cette frontière
Tracée à l’équerre de nos certitudes
Aux barbelés de nos peurs,
Celle qui nous dévore de l’intérieur !
J’étais murée dans ma solitude
Quand un grand vent m’a poussée vers toi.
J’ai frappé à ta porte et tu m’as ouvert.
Textes courts
Hélène DUC
Bichancourt—AisneMention spéciale
Cécile STEINER
Épinal - Vosges
le parfum des lilas
pour seul barbelé
Pour ce haïku et cette magnifique photo, Cécile STEINER a largement mérité une MENTION SPÊCIALE, avec nos félicitations et nos remerciements.
Ils ont été sélectionnés pour le recueil-souvenir :
AGGARWAL Ananda (Roumanie) | FUSELIER Annie | OURLIAC Cristiane |
BARBIAT Yvan-Didier | GUÉLOU-MOAL Delphine | PHAM Minh-Triêt |
BARONICK Alain | HILLEVOUAN Valérie | PODCHLEBNIK Mireille |
BONNOT-BANGUI Lucienne | HAUSTRATE Marie-Françoise | POLIQUIN Laurent (Canada) |
BOURGUETOU Michèle | LAMY Christine | POINTEAU Claire Mélanie |
BRICOUT Ghislaine | LESEUR Avril | REY Geneviève (Canada) |
CIUPITU Iulian (Roumanie) | MATHERN Gérard | RIVEL Daniel |
DAHAN Eric | MATHIEU Pascale | SȂNZIANADASCĂLU Deniza (Roumanie) |
COUTELIER Jean-Paul (Belgique) | MAURICE Françoise | VANKERSSCHAVER Jean-Luc |
DUPONT Nathalie (Canada) | MOAL Caroline | WARONSKI Sandrine |
FOURNIER Paul-Jean |