extrait de « Soleils de saisons » © Les Adex 2011
Danielle Gardent
Danielle Gardent
Rencontre avec le passé
Au-dessus de chez moi
dans le petit bois,
sur la côte,
j’ai entendu crier les branches
. Il y a eu tant de souffrances
lorsque les soldats, côte à côte,
se sont effondrés à leurs pieds
dans leurs racines, emmêlés. Quand leurs cris sont montés aux cieux
et qu’ils ont appelé leurs mères,
la forêt entière a souffert.
et les arbres portent en eux
cette détresse en avalanche
qui résonne encor dans leurs branches
dans le petit bois,
sur la côte,
j’ai entendu crier les branches
. Il y a eu tant de souffrances
lorsque les soldats, côte à côte,
se sont effondrés à leurs pieds
dans leurs racines, emmêlés. Quand leurs cris sont montés aux cieux
et qu’ils ont appelé leurs mères,
la forêt entière a souffert.
et les arbres portent en eux
cette détresse en avalanche
qui résonne encor dans leurs branches
* * *
Bris de brindilles sous mes pas,
craquements sourds dans le sous-bois,
longs membres dénudés sans sève
comme après un combat sans trêve.
Des ravines attestent que là
sont tombés nombres de soldats
la vie brisée par les obus.
On les appelait les » poilus « Un lit moelleux de feuilles rousses
mêlées aux lichens et aux mousses
les a aujourd’hui tapissées.
Hêtres, bouleaux se sont dressés.
fiers et droits.
La nature a repris ses droits.
craquements sourds dans le sous-bois,
longs membres dénudés sans sève
comme après un combat sans trêve.
Des ravines attestent que là
sont tombés nombres de soldats
la vie brisée par les obus.
On les appelait les » poilus « Un lit moelleux de feuilles rousses
mêlées aux lichens et aux mousses
les a aujourd’hui tapissées.
Hêtres, bouleaux se sont dressés.
fiers et droits.
La nature a repris ses droits.