extrait de « Chaque réveil m’étonne » © Les Adex 2003
Marie-Paule BLEIN
Marie-Paule BLEIN
Toi qui ne parles pas avec des sigles
mais avec des mots rares
espacés
adaptés aux saisons
aux jours
aux gens et aux bêtes
Toi qui n’as jamais vu la mer
et qui s’en fous
puisque tu es né
là où elle n’était pas
c’est elle qui viendra à toi
Elle déplacera sa lourde panse
pour la vider à tes pieds
un jour qu’elle aura envie de te connaître
mais avec des mots rares
espacés
adaptés aux saisons
aux jours
aux gens et aux bêtes
Toi qui n’as jamais vu la mer
et qui s’en fous
puisque tu es né
là où elle n’était pas
c’est elle qui viendra à toi
Elle déplacera sa lourde panse
pour la vider à tes pieds
un jour qu’elle aura envie de te connaître